09 juin 2025

Suppression des ZFE : une bataille gagnée, pas encore une victoire L’Assemblée nationale vote l’abrogation des ZFE

Dans le cadre de la loi sur la simplification économique, l’article supprimant les ZFE a été adopté, mercredi 28 mai, avec les voix de l’alliance RN-UDR, de la droite, de LFI et de quelques députés macronistes. Le vote devra être confirmé par celui sur le projet de loi de simplification de la vie économique.

A la FFMC, on ne cache pas sa satisfaction : « Les ZFE, c’est une injustice sociale déguisée en écologie ». Mais on n’oublie pas l’écologie non plus : supprimer « simplement » les ZFE , sans alternative pour assainir l’air des grandes métropoles, aurait peu de sens et serait de toute façon en butte aux objections de l’Europe par rapport à la directive de 2008… 

Ce sont des mécanismes moins « excluants » pour limiter la pollution urbaine qu’il faut trouver. Et le deux roues motorisé (2RM), léger, peu polluant, facile à garer et fluidifiant le trafic, a toute sa place dans la transition écologique de la mobilité urbaine.

L’écologie se construit avec les citoyens et non contre eux.

De leur côté les associations d’extrême écologie chouinent. Elles auraient mieux fait de réfléchir avant d’annoncer vouloir « éradiquer le moteur thermique » (et en passant, imposer un contrôle technique inutile et coûteux aux 2RM) avec une brutalité qui dénote pour un promoteur de mode « doux ».

Alors qu’aucune ZFE n’est réellement appliquée en France et que d’antiques Vespa et autres Golf TDI continuent d’arpenter les rues de Paris, certains « escrolos » soutiennent que « les ZFE , ça marche »…

La réalité est toute autre : outre la disparition des industries, ce sont bien les normes européennes euro1, 2, 3, … et aujourd’hui 6d qui, depuis 1992 ont réduit drastiquement la pollution urbaine et continueront de le faire au gré du renouvellement du parc automobile et 2RM. 

Les députés doivent encore se prononcer sur l’intégralité du projet de loi qui comprend cette suppression du ZFE, et plus de 600 amendements restent à étudier.

S’il était adopté par l’Assemblée, une commission mixte paritaire composée de députés et de sénateurs devra être convoquée pour trouver une version de compromis qui resterait sujette à une censure du Conseil Constitutionnel.

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