Sécurité Routière : « on s’occupe des vulnérables » ?
 « Vivre, ensemble », c’est le nouveau slogan de la Sécurité Routière. Dans  sa nouvelle campagne, c’est « vivons ensemble », jeunes drogués, vieux  alcoolos, motards fous de vitesse, piétons distraits, …  Les plus  attentifs noteront que, pour une fois, la campagne s’adresse aux  catégories vulnérables,  après des années de campagnes à infantiliser  les conducteurs de véhicule. 
 Une révolution ! Pourtant bien des motards sont « en colère », s’estimant  stigmatisé en tant que l’une de ces catégories. A moins que ce slogan  n’ait été qu’un écran de fumée ? Nous posons la question à la Sécurité  Routière ! 

À première vue, cette nouvelle campagne est remplie de bons sentiments. Un père et son enfant, deux seniors qui s’embrassent, des jeunes qui fêtent en famille… Un slogan qui rappelle justement « sur la route, n’oublions jamais ce qui compte vraiment ». Aucune image de la route, de circulation, d’accident, non. Juste des clichés qui montrent la joie d’être ensemble, dans la droite ligne du slogan de base « Vivre, ensemble ». Mais alors, diriez-vous, où est le problème ?
Dans la série « l’enfer est pavé de bonnes intentions », on peut  supposer que l’intention de la campagne est de protéger les vulnérables  en rappelant… qu’ils le sont ! Que la vie est précieuse et fragile !   Mais ce faisant, cette campagne est justement mal reçue par les  vulnérables en question, à commencer par le public motard, fâché de  représenter la seule catégorie  explicitement citée !
 Le « 140 »  a aussi fait attiré des commentaires moqueurs.   « petit  joueur !  »  , « ils veulent pas dire 240 ? » , « c’est vrai, 140, c’est pas  très exaltant… »  et les détournements n’ont pas tardé à apparaître.

La FFMC propose à la Déléguée Interministérielle à la Sécurité Routière de lui apporter son expertise, afin qu’une maladresse de communication ne porte pas plus d’effets négatifs que de bénéfices. Motards, seniors et jeunes sont des citoyens avant tout, que rien ne permet de « cibler » plus que d’autres.
			

